dimanche 19 février 2017

Trois mots pour un vin: "l'ivraie"

Je viens de découvrir une sacrée bouteille, L'ivraie de Jérôme Jouret.
C'est un assemblage d'ugni, de viognier et de clairette.
Comme je n'avais jamais goûté de vin de ce vigneron, pas d'à priori mais juste mes impressions brutes du vin dans le verre.
Je vais commencer par la bouche pour une fois parce que c'est ce qui marque le plus sur cette cuvée.
J'ai pris d'entrée une grosse claque avec une "explosion de peps" qui reste sur toute la longueur du vin, et comme ça dure un bon moment, j'ai vraiment pris beaucoup de plaisir.
Un peu de gras apporte un beau volume pour donner à l'ensemble une dimension incroyable, un vin intense.

Le coté "nature" (ou libre, ou pur pour les réfractaires à ce terme pourtant si bien approprié) ne se cache pas mais apparaît juste par moment avec l'impression d'avoir un jus sortie de cuve puis l'instant d’après ... le vin bascule sur quelque chose de plus classique avec cependant une texture emprunte de classe. Très surprenant !!!
Quant au nez, avec une trame de gingembre qui sert de "plateau" au reste, il développe pas mal d’arômes qui se succèdent ou s'entremêlent: des fleurs blanches, avec le muguet en tête, un concentré d'orange amère tout en touché, le melon, l'amande douce, la pomme et aussi un coté contrasté entre mordant et délicatesse qui évoque la bouche et vous embarque à l'intérieur d'une grosse bulle de douceur dont la paroi épineuse est inoffensive puisqu'elle est juste là pour vous caresser de toute cette palette d'effluves aromatiques.
Les presque 13° de cette cuvée passent complètement inaperçus, emportés par la fraîcheur qui apporte à ce vin très vivant de la fluidité, l'impression que ça coule ... comme de l'eau.
Une très belle découverte donc que ce vin Ardéchois qui s'exprimait pleinement sur la belle assiette de thon albacore mi-cuit et fumé que Jehan Colson proposait hier midi sur la carte
de La Fabrique.
Un vin à boire sans aucune modération !!!



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