dimanche 27 février 2011

ROZETA PUR !!!

Rozeta 2008 , c'est une rose à l'état pur ,
enfin un jus de raisin à l'état pur , ou un "pur jus"
qui est dans mon verre lorsque j'écris ces lignes et que j'hume ce parfum de fleurs.
Un vin au nez insolant  , provocateur ou il me semble percevoir l'acidité comme il m'arrive très rarement.
C'est superbement nature et la framboise écrasée domine le safran et la clémentine, le tout sur un air de garrigue.
la bouche est construite sur une belle acidité et la longueur est là.
C'est frais , gouleyant , avec des épices , un peu de menthol et du réglisse. Le tout apporte beaucoup de plaisir à mes papilles. Un ami me souffle "un très léger voile de caramel sur le final" : je l'entrevois à peine.
Comme d'habitude , la précision est toujours impeccable sur ce vin de Maxime Magnon et ça se glougloute dangereusement bien.
J'ai l'image d'une rivière rouge comme du vin qui prend sa source sur une colline là- bas au loin.Après une longue marche le long de ses rives , je me retrouve au milieu d'un verger.Les arbres ont des fleurs blanches et roses très odorantes qui, lorsqu'elles tombent au sol, se transforment en bonbons, au coulis rouge qui enfante cette rivière.

Un verger aux bonbons qui sont la source d'un cours d'eau , il faut que j'arrête de vOir du vin !!!

 Le lendemain , le vin a pris une autre forme : en bouche , l'acidité a laissé sa place (dommage) à la légèreté (temps mieux) et le vin est aérien. Il va vivre et reprendre un peu de volume par la suite. Le nez, pas très avenant, va aussi voir revenir du fruit avec un raisin croquant et un coté bonbon acidulé.
Je pense par moment aux vins d'Yvon Métras, tellement l'approche est similaire et au final on peut reprocher à Rozeta son manque de typicité car c'est très loin d'un Corbières , mais je ne crois pas que le débat se situe là.
C'est un vin nature , gourmand et précis qui se sirote sans chercher à savoir d'oû il vient ,
n'y ou il va.
C'est du GRAND plaisir à l'état pur et moi ça me va bien.


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vendredi 11 février 2011

Dans mon panier neuf

Dimanche, j'avais 7, 8, 9 dans mon panier neuf et je me suis régalé.
07 c'était ce beau Chamand qui m'a fait "décoller" il y a quelques semaines sur ce même blog
Un vin qui se goûte tellement bien en ce moment que je ne peux pas m'empêcher d'en boire et d'en reboire.
Il avait comme compagnon un foie gras maison qui lui allait bien en début de repas et il s'est complètement révélé sur une tarte aux clémentines pour conclure ce dîner dominical.

08 avait pour nom "Quitte ou double " de Frédéric Palacios, un Chasan de très haute volée qui donne à penser que peu importe le cépage, lorsque le vigneron est là, le vin qui en découle prend tout de suite une autre dimension.
J'avais beaucoup d'exotisme sur cette cuvée ou l'ananas dominait au point de me renvoyer : sous les cocotiers , lorsque je vivais aux Antilles et que j'achetais les ananas aux marchands ambulants qui vous proposent leurs beaux fruits exotiques au stop, entre deux voitures:"sa ou fé, trois ananas  1 euro, c'est pour toi patron". La Martinique me manque d'un seul coup.
La bouche est de grande classe, avec de la légèreté et de la pureté comme :
un voile que le vent laisse flotter, lentement.
Final poivré tout en touché.
Les fromages de brebis des Corbières le rendaient irrésistible.

09 était aussi un mono-cépage qui a mis en valeur le cinsault du Mas conscience de Laurent Vidal. Un rouge délicat et tellement précis qu'il en devient presque tranchant. La fraîcheur du fruit dans toute sa splendeur m'emmène vers :
un bonbon enrobé dans un papier brillant d'une si délicieuse gourmandise qu'il me laisse le verre vide.
Son accord avec un poulet fermier farci aux petits légumes cuit à la cocotte était parfait.

1,2,3  nous irons au bois
4,5,6 cueillir des cerises
7,8,9 dans mon panier neuf, il y avait vraiment des vins comme j'aime en rencontrer, en boire, en rêver surtout ...