jeudi 29 septembre 2016

Du vin ...... de rosé

Le domaine Saint André de Figuière, j'en avais un souvenir lointain mais impérissable,
une bouteille que j'avais bue il y a bien 6 ou 7 ans et qui était certainement le rosé qui avait le plus marqué ma vie de dégustateur parce que c'était un vin avant tout.
Et puis plus rien sur ce domaine dans mon entourage, que ce soit en dégustation privée,
sur les salons ou bien chez des cavistes et bars à vins où je passais.
Depuis mon arrivée sur L'île de La Réunion, je fais le tour des cavistes de Saint-Denis, histoire de voir où je pourrais dégoter quelques bouteilles intéressantes. Après quelques achats à droite et à gauche, j'ai trouvé il y a peu de temps un vrai caviste, un passionné de vin et ......enfin bref, je crois que Les caves du soleil va devenir mon nouveau QG !!!
En plus, comme par hasard, Franck, un passionné de vin qui depuis 11 ans a ouvert cet endroit, est copain avec la famille Combard du domaine Saint André de Figuière.
C'est donc chez lui que j'ai trouvé la cuvée Première de Figuière qui nous intéresse aujourd'hui.
Ce vin est normalement un rosé mais si vous le dégustez à l'aveugle je pense que vous serez certainement sur des impressions que vous pouvez ressentir avec un blanc.
Le mourvèdre est le cépage majoritaire de cette cuvée qui est le haut de gamme du domaine.
La couleur est vraiment surprenante, un rose pale qui donne l'impression d'une longue patine et renvoie tout de suite vers quelque chose de raffiné. Le nez "respire" aussi la classe avec une complexité incroyable et surtout rien de débordant: une belle fraise sans trop d'exubérance, la mandarine, des fleurs blanches par moment, la fleur d'oranger aussi,
un soupçon d'anis entremêlé avec le gingembre, la groseille blanche ou rosée ..... enfin plein de choses qui captivent mon âme.
En bouche, le gras du vin donne de l’opulence et en même temps ...... il se dégage un tel sentiment de clarté que la fraîcheur est là. J'ai presque une impression de gomme blanche, comme si ce vin était un liquoreux. Des épices complètent cette attaque.
Ensuite, le vin s'allonge, s'étale, prend toute la bouche avec un coté langoureux qui reste sur le milieu de langue et m'embarque au "fond" du vin, comme une vague lorsque le rouleau vous prend et vous enmène avec lui dans le fond, dans l'abysse d'un vin issu de pieds de vignes qui tapisseraient les fonds marins.
Une éphémère rétro sur la cerise ponctue le tout.
J'adore et je pense que je vais en boire quelques bouteilles durant l'été Austral qui arrive à grand pas ici !!!
Ce rosé complexe et équilibré a une telle longueur qu'il me fait dire que c'est du vin ......
de rosé.