dimanche 15 novembre 2020

Trois mots pour un vin: Les blondins 2018

 Je n'avais jamais croisé cette cuvée avant l'ouverture de cette bouteille et je ne sais même plus ou j'ai bien pu l'acheter. Du coup c'est quasiment un vin que j'ai bu à l'aveugle.

A l'ouverture, si j'avais été à l'aveugle justement, je ne serais pas parti sur un gamay mais plutôt sur un jeune bourgogne, fin.

L'attaque en bouche est très nette, lisse et fait penser à un bois précieux avec toujours cette finesse qui est mise en avant par un minéral omniprésent. Une framboise légèrement chocolatée est accompagnée par le petit côté gras d'une noix de tonka.

Tout s'éteint un peu au bout d'une demi-heure mais comme je ne voulait pas carafer pour voir son évolution sur plusieurs jours, je remets simplement le bouchon sur la bouteille qui retourne à la cave...

Le lendemain, le vin s'est complétement ouvert avec une bouche qui a gagné en largeur et finit en pointe ... sur une belle acidité qui tient l'ensemble avec des tannins fins. C'est sensuel, fin, et ça donne souvent une belle impression de retenue pour ensuite basculer sur le plaisir raffiné et l'harmonie. L'accord avec un bleu de Gex était exceptionnel et sublimait vraiment le vin.

Le troisième jour, le vin est toujours bien en place, il n'a pas perdu en intensité et le coté vivant est encore plus présent avec toujours une belle amertume de chocolat noir, la minéralité et des senteurs de framboise mêlées au bois précieux qui voyagent dans le verre par instants fugaces. J'ai l'impression d'être dans un voyage sans fin, sur une route pleine de plaisirs qui ne s'arrêterait jamais

Une belle cuvée qui associe le domaine Sérol et le cuisinier Michel Troisgros grâce à une parcelle de 2 hectares de Gamay menée en biodynamie sur la côte Roannaise.



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