Je suis chez moi sur la terrasse et il fait très beau en ce bel après midi de mi-décembre.Si je lève les yeux au dessus de mon écran et que ma main gauche quitte le clavier pour me servir de visière , j'arrive à voir au loin , après deux ou trois vallons , dominant les quelques collines qui m'en séparent , le pic du mont Bugarach.
Bon , ici dans l'Aude on dit plutôt le pech de Bugarach et j'ai un peu de mal à croire que cet endroit restera la seule partie de notre planète oû les terriens vont pouvoir survivre à une fin du monde ou à je ne sais quel autre cataclisme qui y ressemble.
On verra bien , ou pas ...
Puisque cette fin du monde annoncée me semble avoir un brin de folie , j'ai donc ouvert une cuvée de Frédéric Palacios qui s'appelle ........."Un brin de folie".
C'était le premier vin dont j'ai parlé sur mon blog et comme ce 21 décembre "fatidique" approche ça sera peut être le dernier , ou pas ...
Sur 2011 cette cuvée qui était auparavant un rosé est un vin "rouge"de saignée composé de tous les cépages du domaine (malbec,cabernet sauvignon , cabernet franc, merlot , grenache ,
cinsault et carignan).
A l'ouverture il peut y avoir un très léger perlant qui sert juste à protéger le vin et se dissipe tout de suite après un bref passage en carafe.
Au nez on a des aromes de cassis ,
groseille et de menthe.En bouche , c'est lisse et le raisin est
dominant.Une grosse et belle acidité avec une sensation d'eau et de
pureté mais on a du mal à savoir si c'est un blanc , un rouge ou un
rosé...
En fait , c'est juste un brin de folie , la folie d'un
raisin qui domine la bouche maintenant que les épices sont là.Un coté
salin reste un long moment aussi et cette acidité qui revient sur ma
langue.C'est presque tranchant si on arrive à se convaincre que c'est un rouge.
Avec l'aération , toute la complexité du vin envahit mon verre et ma bouche avec une rétro sur la canelle , la menthe et l'amande amère.
C'est dur de décrire un vin qui ne ressemble à aucun autre , une folie , un brin d'herbe fraîche qui ondule au gré du vent , un jus de raisin , juste un jus ... du raisin , pur !!!
J'ai déjà bu à plusieurs reprises cette cuvée et je ne m'en lasse toujours pas tellement sa gourmandise est pleine de complexité.
La fin du monde , c'est pour bientôt ou c'est juste un brin de folie ?
Moi je pense que la fin du monde est peut être une idée avec un brin de folie qui ne tient pas dans une bouteille mais sans un brin de folie il est possible que notre monde touche à sa fin.
Réveillons nous ...
dimanche 16 décembre 2012
dimanche 25 novembre 2012
Un pur Bouju
Je suis passé du coté de Clermont-Ferrand il y a quelques jours et comme ça faisait un moment que je voulais rencontrer Patrick Bouju , j'ai été faire un petit tour dans son antre ,
à Saint-Georges sur Allier.
Notre temps étant compté à tous les deux , nous sommes allés directement à l'essentiel , avec un tutoiememnt qui s'installe très vite et déjà un verre à la main , pour bien "sentir" les choses.
Nous n'avons pas parlé de son travail à la vigne mais abordé le coté "cave" avec comme point de départ des raisins sains qu'il ramasse à la main et en caissettes sur les différentes parcelles qui composent le Domaine de la bohème.Si le besoin s'en fait sentir , il peut aller jusqu'à passer plusieurs fois dans la même parcelle pour avoir vraiment la maturité optimale des grappes.
Une cuve par parcelle et suivant les cépages , un égrappage manuel ou bien des grappes entières sur une partie de la cuve et puis des raisins , des raisins et encore des raisins ........... mais rien d'autre.
Patrick Bouju prend son temps et laisse le temps faire les choses , en douceur , sans souffre depuis 2004.
Alors les vins : et bien on a commencé par deux "pet nat" ou pétillants naturels en français dans le texte.
Festejar blanc est un chardonnay qui donne tout de suite beaucoup d'émotion dans mon verre , avec un peu de sucre qui ne sera plus là d'ici la fin de l'année mais qui ne dérange en rien la beauté du vin , vivant et fin.
Festejar rosé est un bonbon à boire sans retenue , pour un grand plaisir.
Lorsque je l'avais appelé deux jours avant , Patrick m'avait dit ne pas avoir grand chose à goûter mis à par ses bulles, seulement voilà , l'enthousiasme que m'a procuré ces deux vins l'a interpelllé et il me dit que je ne peux pas partir sans gouter un rouge , même s'il n'en a pas à vendre.Du coup , il pioche une quille dans sa réserve personnelle et ouvre un pinot noir de toute beauté , "vibrant" comme il dit.
Je vais revenir tout de suite sur ce vin mais je remercie d'abord le vigneron pour son accueil ,
sa grande simplicité et son sens du partage.
Bon , il y a trois jours je n'ai donc pas pu résister et j'ai ouvert cette cuvée "Brutal" 2011, un rouge avec un nez d'une très grande finesse qu'il faut associer à la pureté d'aromes assez impressionnante.Un vin qui tout de suite "marque" et s'impose ,vous envahit et occupe votre esprit.
En bouche la rose exprime la grande finesse du nez , on caresse un pétale d'une grande douceur. C'est tout simplement fin et envoûtant , enivrant de subtilité.
Et les aromes dans tout ça :
et bien la cerise , la fraise et une mine de crayon (ou un coté graphite) parfois en bouche qui donne du plaisir et une sensation de terroir qui "parle". Le pain vient aussi et puis ...
Et puis ce nez qui a pris encore plus d'ampleur maintenant , un nez qui me revient en bouche comme je ne l'ai jamais eu avec un bois de rose d'une grande classe qui arrive sur ma langue et m'emporte vers un coffre à trésor rempli du grâle , les aromes du rêve , la douceur d'un vent parfumé qui caresse ma peau avant de rentrer en moi , me posséder et m'emporter avec lui vers plus loin , là-bas , au delà de tout ...
C'est très rare de rencontrer des bouteilles comme celles là et je pense que c'est certainement
les plus belles émotions que j'ai eues dans mon verre cette année.
Ce vin est un bijou de pureté , un pur Bouju quoi !!!
à Saint-Georges sur Allier.
Notre temps étant compté à tous les deux , nous sommes allés directement à l'essentiel , avec un tutoiememnt qui s'installe très vite et déjà un verre à la main , pour bien "sentir" les choses.
Nous n'avons pas parlé de son travail à la vigne mais abordé le coté "cave" avec comme point de départ des raisins sains qu'il ramasse à la main et en caissettes sur les différentes parcelles qui composent le Domaine de la bohème.Si le besoin s'en fait sentir , il peut aller jusqu'à passer plusieurs fois dans la même parcelle pour avoir vraiment la maturité optimale des grappes.
Une cuve par parcelle et suivant les cépages , un égrappage manuel ou bien des grappes entières sur une partie de la cuve et puis des raisins , des raisins et encore des raisins ........... mais rien d'autre.
Patrick Bouju prend son temps et laisse le temps faire les choses , en douceur , sans souffre depuis 2004.
Alors les vins : et bien on a commencé par deux "pet nat" ou pétillants naturels en français dans le texte.
Festejar blanc est un chardonnay qui donne tout de suite beaucoup d'émotion dans mon verre , avec un peu de sucre qui ne sera plus là d'ici la fin de l'année mais qui ne dérange en rien la beauté du vin , vivant et fin.
Festejar rosé est un bonbon à boire sans retenue , pour un grand plaisir.
Lorsque je l'avais appelé deux jours avant , Patrick m'avait dit ne pas avoir grand chose à goûter mis à par ses bulles, seulement voilà , l'enthousiasme que m'a procuré ces deux vins l'a interpelllé et il me dit que je ne peux pas partir sans gouter un rouge , même s'il n'en a pas à vendre.Du coup , il pioche une quille dans sa réserve personnelle et ouvre un pinot noir de toute beauté , "vibrant" comme il dit.
Je vais revenir tout de suite sur ce vin mais je remercie d'abord le vigneron pour son accueil ,
sa grande simplicité et son sens du partage.
Bon , il y a trois jours je n'ai donc pas pu résister et j'ai ouvert cette cuvée "Brutal" 2011, un rouge avec un nez d'une très grande finesse qu'il faut associer à la pureté d'aromes assez impressionnante.Un vin qui tout de suite "marque" et s'impose ,vous envahit et occupe votre esprit.
En bouche la rose exprime la grande finesse du nez , on caresse un pétale d'une grande douceur. C'est tout simplement fin et envoûtant , enivrant de subtilité.
Et les aromes dans tout ça :
et bien la cerise , la fraise et une mine de crayon (ou un coté graphite) parfois en bouche qui donne du plaisir et une sensation de terroir qui "parle". Le pain vient aussi et puis ...
Et puis ce nez qui a pris encore plus d'ampleur maintenant , un nez qui me revient en bouche comme je ne l'ai jamais eu avec un bois de rose d'une grande classe qui arrive sur ma langue et m'emporte vers un coffre à trésor rempli du grâle , les aromes du rêve , la douceur d'un vent parfumé qui caresse ma peau avant de rentrer en moi , me posséder et m'emporter avec lui vers plus loin , là-bas , au delà de tout ...
C'est très rare de rencontrer des bouteilles comme celles là et je pense que c'est certainement
les plus belles émotions que j'ai eues dans mon verre cette année.
Ce vin est un bijou de pureté , un pur Bouju quoi !!!
La dégust du VDMA
N'oubliez pas que demain , Le Vin de mes Amis fait sa dégustation de 10h à 19h, à la Cartonnerie, 12 rue Deguerry, 75011 Paris.
Entrée (avec un verre italesse offert): 8 euros.
Pour en savoir plus c'est là , chez Laurent.
Entrée (avec un verre italesse offert): 8 euros.
Pour en savoir plus c'est là , chez Laurent.
samedi 27 octobre 2012
Patricia la "militante".
Alors maintenant , décollons vers Anduze , dans le Gard.
Patricia a ouvert son restaurant "Les saveurs du Sud" il y 4 ans et elle se définit comme une militante du goût et des bons produits qu'elle trouve chez ses copains "jardiniers".
Des légumes bios , comme les vins qui sont à la carte d'ailleurs.
Influencée par beaucoup de "terroirs" (réunion , Camargue , Provence ...) sa cuisine est un doux mélange qui donne des plats originaux mis en valeur par des produits de saison d'une belle fraîcheur.
J'avais découvert cet endroit il y un peu plus d'un an et la cuisine m'avait déjà conquis.
Lors d'un passage il y a peu de temps j'ai trouvé les assiettes plus épurées avec toujours cette originalité folle, ces mélanges sucré salé qui vous réveillent le palais et vous font voyager.
Un filet de lieu en croûte de noix avec son riz sauvage, les tians de courgettes ou de carottes, une fleur de courgettes en tempura ou accompagnée d'un mélange de poivrons et tomates, le tout surmonté de quelques feuilles de basilic pour faire parler les brochettes de poulet grillé.
Les filets de rougets dont je suis gourmand m'ont régalés et je n'ai même pas pu goûter la joue de porc aux citrons confits que mon fils a dévoré en quelques coups de fourchettes.
de votre arrivée.
Bon appétit.
Patricia a ouvert son restaurant "Les saveurs du Sud" il y 4 ans et elle se définit comme une militante du goût et des bons produits qu'elle trouve chez ses copains "jardiniers".
Des légumes bios , comme les vins qui sont à la carte d'ailleurs.
Influencée par beaucoup de "terroirs" (réunion , Camargue , Provence ...) sa cuisine est un doux mélange qui donne des plats originaux mis en valeur par des produits de saison d'une belle fraîcheur.
J'avais découvert cet endroit il y un peu plus d'un an et la cuisine m'avait déjà conquis.
Lors d'un passage il y a peu de temps j'ai trouvé les assiettes plus épurées avec toujours cette originalité folle, ces mélanges sucré salé qui vous réveillent le palais et vous font voyager.
Un filet de lieu en croûte de noix avec son riz sauvage, les tians de courgettes ou de carottes, une fleur de courgettes en tempura ou accompagnée d'un mélange de poivrons et tomates, le tout surmonté de quelques feuilles de basilic pour faire parler les brochettes de poulet grillé.
Les filets de rougets dont je suis gourmand m'ont régalés et je n'ai même pas pu goûter la joue de porc aux citrons confits que mon fils a dévoré en quelques coups de fourchettes.
La vie est belle quand on croque à pleine dents dans d'aussi jolis plats et d'un seul coup , mes papilles se transforment en papillon géant qui vole et butine sur un globe terrestre plein de gourmandises , là une vanille de Madagascar , là -bas des épices qui tutoient le volcan réunionnais , ici une effluve de fleur sauvage d'un sentier de montagne ou bien plus loin une senteur de canne à sucre antillaise lorsqu'on la brûle après la coupe.
Des souvenirs de voyage qui m'emportent avec eux ...
La salle est petite et la vingtaine de couverts que peut accueillir cette cheffe sont souvent réservés à l'avance alors si vous voulez profiter de ses petits plats, il vaut mieux prévenir Des souvenirs de voyage qui m'emportent avec eux ...
de votre arrivée.
Bon appétit.
Les saveurs du sud à Anduze (rue basse) 0675835092
dimanche 14 octobre 2012
Volupteuses poires
C'est certainement un peu réducteur d'associer un vin à un fruit et ce n'est en général pas forcément intéressant lorsqu'on le boit.
Oui mais voilà, lorsque le fruit est tout en touché, qu'il ne prend pas toute la place tout en dominant le reste et qu'il est en plus d'une extrême précision, ça devient tellement évident que l'on ne peut pas faire autrement.
Et puis si c'est une poire , ça peut inspirer des choses ...
Jean-Baptiste Senat a fait en 2011 une cuvée 100% grenache gris qui au nez, a un grain de poire superbe. L'amande douce accompagne aussi l'abricot sec et le tout donne un nez voluptueux.
La bouche est ronde et une amie me dit avoir l'impression de boire un vieux champagne :
"Tu as raison Michelle , c'est un vieux champagne avec la fraîcheur en plus qui fait descendre le tout drôlement bien !!! ".
La longueur est bien là avec ce soupçon d'acidité qui va bien pour prolonger un plaisir qui reste sur ma langue.
Une rétro sur la poire arrive après un long moment et me fait décoller :
Cette poire se découvre maintenant, sa peau sensuelle la quitte et laisse apparaître un corps dénudé et appétissant, avec deux voluptueuses poires.
Une beauté idéalement attirante qui réveille ma gourmandise.
Le lendemain , l'acidité devient plus tranchante et fait ressortir le minéral, un coté sauvage presque "piquant" pour un autre plaisir.
Ce que ce vin m'a inspiré ne tient certainement pas dans une bouteille mais je souhaite une longue vie "Aux amis de ma sœur".
Oui mais voilà, lorsque le fruit est tout en touché, qu'il ne prend pas toute la place tout en dominant le reste et qu'il est en plus d'une extrême précision, ça devient tellement évident que l'on ne peut pas faire autrement.
Et puis si c'est une poire , ça peut inspirer des choses ...
Jean-Baptiste Senat a fait en 2011 une cuvée 100% grenache gris qui au nez, a un grain de poire superbe. L'amande douce accompagne aussi l'abricot sec et le tout donne un nez voluptueux.
La bouche est ronde et une amie me dit avoir l'impression de boire un vieux champagne :
"Tu as raison Michelle , c'est un vieux champagne avec la fraîcheur en plus qui fait descendre le tout drôlement bien !!! ".
La longueur est bien là avec ce soupçon d'acidité qui va bien pour prolonger un plaisir qui reste sur ma langue.
Une rétro sur la poire arrive après un long moment et me fait décoller :
Cette poire se découvre maintenant, sa peau sensuelle la quitte et laisse apparaître un corps dénudé et appétissant, avec deux voluptueuses poires.
Une beauté idéalement attirante qui réveille ma gourmandise.
Le lendemain , l'acidité devient plus tranchante et fait ressortir le minéral, un coté sauvage presque "piquant" pour un autre plaisir.
Ce que ce vin m'a inspiré ne tient certainement pas dans une bouteille mais je souhaite une longue vie "Aux amis de ma sœur".
mercredi 19 septembre 2012
Fait chier cette AOC !!!
Fait chier cette AOC !!!
Connaissant bien Frédéric Palacios , c'est certainement la première phrase qu'il a du prononcer lorsqu'il s'est vu refuser ce "label" pour sa cuvée de malbec.
Pas d'AOC donc pour son "Insolite" 2011 qui pourtant est sur toutes les grandes tables Audoises, de la très renommée Auberge du vieux puits (trois étoiles au Michelin) au peut-être moins connu Tantine et Tonton, qui me régale, du coté de Limoux.
Il a raison Fred , elle fait ch... cette AOC.
Alors venons-en au fond du problème , le vin ...
J'ouvre donc une Insolite 2011 , issue d'une parcelle de malbec que Frédéric bichonne depuis maintenant 7 ans et qui ne voit aucun intrant , promis messieurs les "jurés".
Dans le verre , cette réduction part très vite d'ailleurs pour laisser la place à un vin au nez très intense , quelque chose d'inclassable , une classe sauvage et ebourrifée. Ce vin à du chien !!!
Il y a plus de volume que sur les millésimes précédents et une petite fleur sauvage , la violette , est tout de suite dominante.Des aromes de pâtisserie passent , le cassis et le thym restent là.
Un nez complexe quoi , mais pas d'arôme de croupi à l'horizon.
Les "aociens" ont aussi trouvé un manque de netteté.
Pas sur le nez en tout cas mais voyons un peu la bouche.
L'attaque est souple , lisse et presque veloutée avec cette impression d'une matière bien travaillée.Il y a une belle acidité sur tout le vin , longuement , très longuement même avec du raisin et des épices aussi.Une rétro arrive après une vingtaine de secondes sur le réglisse et le cassis.Les tannins demandent encore un peu de temps bien sur mais la gourmandise est là.
"C'est bon ça chéri" me dit Marie-Laure qui déguste à l'aveugle, "super bon même."
Comme je ne trouve toujours pas les "défauts" qui font que ce vin n'a pas eu l'AOC mais sortira en Vin de France , je me dis que peut être nos amis aociens ont dégusté cette bouteille le lendemain en l'oubliant ouverte sous la table , juste à coté du chien qui n'a pas l'air très net et qui en plus est allongé sur une vieille serpillière qui sent l'eau croupie.
Le lendemain donc , le vin a basculé sur le minéral avec la mine crayon qui domine le nez , accompagnée par du pain frais et une bouche oû l'encre a fait son apparition.
C'est toujours aussi bon ...
C'est dommage de se priver d'un tel vin sur une AOC Malepère pas forcément des plus connue.Plutôt que d'uniformiser et "lisser" un goût pour son appellation , les "aociens" devraient peut être plutôt essayer de comprendre pourquoi un vigneron comme Frédéric Palacios arrive à faire des vins qui ne ressemblent pas à tant d'autres , le plus naturellement possible et avec beaucoup de passion pour son terroir.
Le massif de la Malepère est un grand jardin dont il est amoureux et cela se sent dans ses vins.
Moi en tout cas , je vais boire avec plaisir sur plusieurs années les quelques bouteilles de cet "insolite" vin de France qui a rejoint ma cave.
Connaissant bien Frédéric Palacios , c'est certainement la première phrase qu'il a du prononcer lorsqu'il s'est vu refuser ce "label" pour sa cuvée de malbec.
Pas d'AOC donc pour son "Insolite" 2011 qui pourtant est sur toutes les grandes tables Audoises, de la très renommée Auberge du vieux puits (trois étoiles au Michelin) au peut-être moins connu Tantine et Tonton, qui me régale, du coté de Limoux.
Il a raison Fred , elle fait ch... cette AOC.
Alors venons-en au fond du problème , le vin ...
J'ouvre donc une Insolite 2011 , issue d'une parcelle de malbec que Frédéric bichonne depuis maintenant 7 ans et qui ne voit aucun intrant , promis messieurs les "jurés".
Alors , ça sent quoi d'après les "aociens" , le crouppi ?
A l'ouverture le vin est légérement réduit , réduction qui est une des typicités de ce cépage lorsqu'il est vinifié en cuve en ne voyant qu'une dose très minime de souffre et rien d'autre.Il n'y a donc rien de très significatif , à tel point que je ne carafe même pas. Dans le verre , cette réduction part très vite d'ailleurs pour laisser la place à un vin au nez très intense , quelque chose d'inclassable , une classe sauvage et ebourrifée. Ce vin à du chien !!!
Il y a plus de volume que sur les millésimes précédents et une petite fleur sauvage , la violette , est tout de suite dominante.Des aromes de pâtisserie passent , le cassis et le thym restent là.
Un nez complexe quoi , mais pas d'arôme de croupi à l'horizon.
Les "aociens" ont aussi trouvé un manque de netteté.
Pas sur le nez en tout cas mais voyons un peu la bouche.
L'attaque est souple , lisse et presque veloutée avec cette impression d'une matière bien travaillée.Il y a une belle acidité sur tout le vin , longuement , très longuement même avec du raisin et des épices aussi.Une rétro arrive après une vingtaine de secondes sur le réglisse et le cassis.Les tannins demandent encore un peu de temps bien sur mais la gourmandise est là.
"C'est bon ça chéri" me dit Marie-Laure qui déguste à l'aveugle, "super bon même."
Comme je ne trouve toujours pas les "défauts" qui font que ce vin n'a pas eu l'AOC mais sortira en Vin de France , je me dis que peut être nos amis aociens ont dégusté cette bouteille le lendemain en l'oubliant ouverte sous la table , juste à coté du chien qui n'a pas l'air très net et qui en plus est allongé sur une vieille serpillière qui sent l'eau croupie.
Le lendemain donc , le vin a basculé sur le minéral avec la mine crayon qui domine le nez , accompagnée par du pain frais et une bouche oû l'encre a fait son apparition.
C'est toujours aussi bon ...
C'est dommage de se priver d'un tel vin sur une AOC Malepère pas forcément des plus connue.Plutôt que d'uniformiser et "lisser" un goût pour son appellation , les "aociens" devraient peut être plutôt essayer de comprendre pourquoi un vigneron comme Frédéric Palacios arrive à faire des vins qui ne ressemblent pas à tant d'autres , le plus naturellement possible et avec beaucoup de passion pour son terroir.
Le massif de la Malepère est un grand jardin dont il est amoureux et cela se sent dans ses vins.
Moi en tout cas , je vais boire avec plaisir sur plusieurs années les quelques bouteilles de cet "insolite" vin de France qui a rejoint ma cave.
lundi 27 août 2012
La vague
L'été, je pars de Carcassonne et quitte les vignerons Audois pour rejoindre l'Atlantique, aller voir si les vagues sont toujours là et attendre, attendre le bon rouleau pour que ma planche glisse sur l'eau poussée par le cri de la mer, cette force incontrôlable par moment qui arrive à nous faire croire que l'on pourrait presque marcher sur l'eau.
Du coup je me retrouve en Vendée et je croise souvent quelques bouteilles de Thierry Michon.
Lui, la vague du bio, il ne l'a pas attendue pour faire du vin puisqu'il est en biodynamie depuis le début des années 90 avec comme philosophie de travail un vin qui se fait avant tout à la vigne, en travaillant les sols.
Evidemment ses vins sont un peu à part sur un terroir complètement méconnu et à découvrir.
Thierry Michon ce serait donc un peu la vague à suivre en Vendée.
J'ai goûté une "Reflets" 2010 (pinot noir, gamay et groslot) et j'ai vraiment eu l'impression d'avoir un vin qui ne ressemblait à aucun autre Vendéen.
Le nez est très fleuri au départ ce qui donne au vin un coté aérien qui fait un beau contraste avec la profondeur, exceptionnelle.
Par la suite, des arômes de bois noble accompagnent une belle fraîcheur qui me transporte
dans une autre dimension, dans un jardin japonnais ou je sens l'évaporation de la rosée du matin que l'herbe laisse "filer" au premier rayon du soleil.
Le lendemain, la mine de crayon de papier prend toute la place dans mon verre.
La bouche est une tranche d'acidité presque comme sur un blanc. Cette belle acidité emmène le vin tout en longueur et la groseille reste accrochée à mon palais. On retrouve aussi le coté aérien qui contraste avec la matière du vin bien présente, comme un cerf volant qui d'un seul coup deviendrait plus lourd et se transformerait en oiseau sans fil pour le retenir, libre ...
Voila, j'ai pris une belle vague de Thierry Michon grace à cette cuvée qui m'a fait décoller pour ensuite me poser tranquillement sur la plage oû j'attends le soleil couchant et ses beaux reflets rougeoyants sur la mer.
Chuuut, les vagues me bercent ...
Du coup je me retrouve en Vendée et je croise souvent quelques bouteilles de Thierry Michon.
Lui, la vague du bio, il ne l'a pas attendue pour faire du vin puisqu'il est en biodynamie depuis le début des années 90 avec comme philosophie de travail un vin qui se fait avant tout à la vigne, en travaillant les sols.
Evidemment ses vins sont un peu à part sur un terroir complètement méconnu et à découvrir.
Thierry Michon ce serait donc un peu la vague à suivre en Vendée.
J'ai goûté une "Reflets" 2010 (pinot noir, gamay et groslot) et j'ai vraiment eu l'impression d'avoir un vin qui ne ressemblait à aucun autre Vendéen.
Le nez est très fleuri au départ ce qui donne au vin un coté aérien qui fait un beau contraste avec la profondeur, exceptionnelle.
Par la suite, des arômes de bois noble accompagnent une belle fraîcheur qui me transporte
dans une autre dimension, dans un jardin japonnais ou je sens l'évaporation de la rosée du matin que l'herbe laisse "filer" au premier rayon du soleil.
Le lendemain, la mine de crayon de papier prend toute la place dans mon verre.
La bouche est une tranche d'acidité presque comme sur un blanc. Cette belle acidité emmène le vin tout en longueur et la groseille reste accrochée à mon palais. On retrouve aussi le coté aérien qui contraste avec la matière du vin bien présente, comme un cerf volant qui d'un seul coup deviendrait plus lourd et se transformerait en oiseau sans fil pour le retenir, libre ...
Voila, j'ai pris une belle vague de Thierry Michon grace à cette cuvée qui m'a fait décoller pour ensuite me poser tranquillement sur la plage oû j'attends le soleil couchant et ses beaux reflets rougeoyants sur la mer.
Chuuut, les vagues me bercent ...
jeudi 19 juillet 2012
La "réserve" de Matthieu.
J'ai fait connaissance avec Matthieu Dumarcher il y 5 ans , sur un off de Vinisud.
Le hasard a fait que 1 mois plus tard , je passais quelques jours de vacances pas très loin de son "domaine" , enfin quand je dis domaine , c'était un bien grand mot à l'époque.
Lorsque je suis arrivé làbas , une partie de la maison était finie , la plus importante
pour ce vigneron , le caveau !!! Lui vivait dans une caravane juste à coté pour essayer de finir la partie habitable lorsque ses 5 hectares de vignes lui laissaient un peu de temps.
Sur le coup , ça impose le respect.
C'est donc sur son premier millésime que j'ai découvert la fraîcheur des grenaches et déjà
une précision qui se dessinait.Les cuvées de base étaient très gourmandes et j'ai tout de suite été convaincu que j'avais en face de mois un vigneron à suivre de près.
Le temps file tellement vite que je n'ai pas eu l'occasion de retourner dans la Drôme.
Par contre , j'ai recroisé Matthieu sur un salon et quelques flacons ont complété ma cave , notamment la "Réserve" 2009 qui a fait mon bonheur il y a quelques jours.
Le nez est tout de suite très intense et "tapisse" tout en largeur.
La bouche a un beau raisin sur le départ et évoluera tout
au long de la dégustation vers des épices de plus en plus présentes , des amandes aussi et une impression de mélange avec le nez , d'harmonie entre les deux.Les tannins demandent encore un poil de patience mais la finesse est là sur un bon moment , pour le bonheur de mon palais.
Sur quelques instants j'ai la pluie qui éveille mes sens
et un superbe bois de rose vient donner une délicatesse
de grande classe au nez.
C'est un vin mur et plein , avec de la fraicheur et de la finesse : c'est comme ça que je vois ce vin du Rhône qui en plus est gourmand au point qu'il ne reste pas une goutte dans le verre des amis qui sont à table avec moi.
Toutes mes félicitations Matthieu pour ce beau mariage de grenache et carignan qui s'exprime pleinement.
La "réserve" 2010 est un vin qui mérite aussi que l'on s'y attarde. Il est plus tendu , dans un autre registre ...
Le hasard a fait que 1 mois plus tard , je passais quelques jours de vacances pas très loin de son "domaine" , enfin quand je dis domaine , c'était un bien grand mot à l'époque.
Lorsque je suis arrivé làbas , une partie de la maison était finie , la plus importante
pour ce vigneron , le caveau !!! Lui vivait dans une caravane juste à coté pour essayer de finir la partie habitable lorsque ses 5 hectares de vignes lui laissaient un peu de temps.
Sur le coup , ça impose le respect.
C'est donc sur son premier millésime que j'ai découvert la fraîcheur des grenaches et déjà
une précision qui se dessinait.Les cuvées de base étaient très gourmandes et j'ai tout de suite été convaincu que j'avais en face de mois un vigneron à suivre de près.
Le temps file tellement vite que je n'ai pas eu l'occasion de retourner dans la Drôme.
Par contre , j'ai recroisé Matthieu sur un salon et quelques flacons ont complété ma cave , notamment la "Réserve" 2009 qui a fait mon bonheur il y a quelques jours.
Le nez est tout de suite très intense et "tapisse" tout en largeur.
C'est un tapis d'ailleurs qui m'emporte avec lui , un tapis de fruits juste mures à souhait dans lesquels je croque à pleine dents , sous la lumière d'un soleil que je touche presque. La vague d’arômes et le souffle de fraîcheur me protègent de la chaleur de cette boule de feu qui commence à lécher ma peau.
Le cassis , la myrtille , la figue sèche : ça valse dans mon verre. La bouche a un beau raisin sur le départ et évoluera tout
au long de la dégustation vers des épices de plus en plus présentes , des amandes aussi et une impression de mélange avec le nez , d'harmonie entre les deux.Les tannins demandent encore un poil de patience mais la finesse est là sur un bon moment , pour le bonheur de mon palais.
Sur quelques instants j'ai la pluie qui éveille mes sens
et un superbe bois de rose vient donner une délicatesse
de grande classe au nez.
C'est un vin mur et plein , avec de la fraicheur et de la finesse : c'est comme ça que je vois ce vin du Rhône qui en plus est gourmand au point qu'il ne reste pas une goutte dans le verre des amis qui sont à table avec moi.
Toutes mes félicitations Matthieu pour ce beau mariage de grenache et carignan qui s'exprime pleinement.
La "réserve" 2010 est un vin qui mérite aussi que l'on s'y attarde. Il est plus tendu , dans un autre registre ...
dimanche 1 juillet 2012
L'été rime avec...
Il y a un an , ici même , l'été rimait avec rosé.
Cette année j'ai attaqué les rosés en mai et du coup , comme une cigale ayant chanté trop tôt ,
je suis sans friandise pour faire rimer cette belle saison qui s'installe.
Alors je vais être obligé de faire rimer été avec autre chose......
Jolie poupée peut être , ah oui c'est pas mal et en plus.....euh , j'entends mon épouse qui arrive et je ne suis pas sur que ça la fasse beaucoup rire !!!
Cocotiers c'est pas mal, mais ca fait un peu cliché , plages rêvées , farniente et jolie poupée : voila que ça me reprend !!!
Bon soyons sérieux et réfléchissons un peu ,
c'est un blog sur le vin et en plus j'ai justement bu
une jolie bouteille de Patrick Bouju un vigneron qui fait un pétillant naturel d'une grande smplicité.
Le nez est sur une belle précision de fruits rouges juste là pour le bonheur de celui que la curiosité a poussé à se servir un verre de vin d'Auvergne.
La bouche coule fraichement et avec évidence.
C'est tout en gourmandise accompagnée par de petites bulles qui font dans la finesse.
Ca se sirote drolement vite et en fait c'est ça
un bon vin : ça se boit tout seul , sans réfléchir, juste pour pouvoir se servir un autre verre , sans attendre.
L'été va donc rimer avec le beau gamay qui compose cette cuvée.
"Festejar" c'est pour ceux qui aiment boire jusqu'à très tard,
pour ceux qui aiment le vin jusqu'à demain ...
Cette année j'ai attaqué les rosés en mai et du coup , comme une cigale ayant chanté trop tôt ,
je suis sans friandise pour faire rimer cette belle saison qui s'installe.
Alors je vais être obligé de faire rimer été avec autre chose......
Jolie poupée peut être , ah oui c'est pas mal et en plus.....euh , j'entends mon épouse qui arrive et je ne suis pas sur que ça la fasse beaucoup rire !!!
Cocotiers c'est pas mal, mais ca fait un peu cliché , plages rêvées , farniente et jolie poupée : voila que ça me reprend !!!
Bon soyons sérieux et réfléchissons un peu ,
c'est un blog sur le vin et en plus j'ai justement bu
une jolie bouteille de Patrick Bouju un vigneron qui fait un pétillant naturel d'une grande smplicité.
Le nez est sur une belle précision de fruits rouges juste là pour le bonheur de celui que la curiosité a poussé à se servir un verre de vin d'Auvergne.
La bouche coule fraichement et avec évidence.
C'est tout en gourmandise accompagnée par de petites bulles qui font dans la finesse.
Ca se sirote drolement vite et en fait c'est ça
un bon vin : ça se boit tout seul , sans réfléchir, juste pour pouvoir se servir un autre verre , sans attendre.
L'été va donc rimer avec le beau gamay qui compose cette cuvée.
"Festejar" c'est pour ceux qui aiment boire jusqu'à très tard,
pour ceux qui aiment le vin jusqu'à demain ...
samedi 9 juin 2012
La griffe
Un bon copain qui m'offre une belle bouteille , bien lourde , avec un look qui me plaît beaucoup. Dans ce flacon , le vin d'un jeune vigneron qui mène ses vignes en agriculture biodynamique.
Voilà quelques ingrédients qui peuvent peut être me faire "décoller"non ?
Peut être mais pas obligatoirement , car la vérité est dans le verre .
Le domaine de Villeneuve fait une cuvée qui s'appelle "la griffe" : whaaou !!!
Bon si j'écris ces lignes c'est que j'ai du aimer ?
Et bien non , j'ai adoré.
Tout d'abord la couleur légèrement trouble , parce que ca veut dire que le "jus" est quasiment intact , presque pas filtré.
Ensuite le grenache est sauvage dès le départ du nez ,
avec un coté sanguin.
Le cassis et la cerise suivent.
Enfin la bouche est superbe , juteuse et fluide à la fois avec de la terre noire et l'acidité d'un citron qui emmènent les piments sur un très long moment.
Ca reste et reste encore en bouche au point de me faire croire que c'est la patte de velours d'un tigre qui se trouve dans mon verre et que en sortant ses griffes il l'a rayé et fait saigner pour donner ce vin au double visage : une acidité à la redoutable gourmandise juteuse.
La rétro sur la cerise arrive après plus d'une minute ...
Le nez va aussi exprimer le terroir avec une mine de crayon papier qui passe assez souvent au point de m'entrainer avec lui sur une feuille blanche sur laquelle il virevolte et glisse en laissant un griffonnage ou une trace ..... la griffe.
Je pourrais en rajouter encore avec la confiture de figue sur un petit moment et la pluie qui reste dans mon verre lorsque le vin n'y est plus.
je ne connaissais rien du Domaine de villeneuve de Stanislas Wallut mais "La griffe" 2009 m'a "saignée" et marquée pour un long moment.
Voilà quelques ingrédients qui peuvent peut être me faire "décoller"non ?
Peut être mais pas obligatoirement , car la vérité est dans le verre .
Le domaine de Villeneuve fait une cuvée qui s'appelle "la griffe" : whaaou !!!
Bon si j'écris ces lignes c'est que j'ai du aimer ?
Et bien non , j'ai adoré.
Tout d'abord la couleur légèrement trouble , parce que ca veut dire que le "jus" est quasiment intact , presque pas filtré.
Ensuite le grenache est sauvage dès le départ du nez ,
avec un coté sanguin.
Le cassis et la cerise suivent.
Enfin la bouche est superbe , juteuse et fluide à la fois avec de la terre noire et l'acidité d'un citron qui emmènent les piments sur un très long moment.
Ca reste et reste encore en bouche au point de me faire croire que c'est la patte de velours d'un tigre qui se trouve dans mon verre et que en sortant ses griffes il l'a rayé et fait saigner pour donner ce vin au double visage : une acidité à la redoutable gourmandise juteuse.
La rétro sur la cerise arrive après plus d'une minute ...
Le nez va aussi exprimer le terroir avec une mine de crayon papier qui passe assez souvent au point de m'entrainer avec lui sur une feuille blanche sur laquelle il virevolte et glisse en laissant un griffonnage ou une trace ..... la griffe.
Je pourrais en rajouter encore avec la confiture de figue sur un petit moment et la pluie qui reste dans mon verre lorsque le vin n'y est plus.
je ne connaissais rien du Domaine de villeneuve de Stanislas Wallut mais "La griffe" 2009 m'a "saignée" et marquée pour un long moment.
dimanche 20 mai 2012
La grange aux belles
La grange aux belles de Marc Houtin et Julien Bresteau , c'était mon coup de coeur
de millésime bio cette année.Installés du coté d'Angers , ils font des vins francs et sans chichi.
C'est Julien qui était à Montpellier et le tutoiement s'est tout de suite installé.Le vigneron est franc et direct , comme si je le connaissais depuis des années.Il me parle de ses vins sans soufre en ne cachant pas une utilisation à petite dose si jamais une "piqure" venait roder
dans une cuve.L'embouteillage se fait en deux fois : sans souffre ou avec juste un "pète"
comme il dit , vers 1,2 mg/l.
Alors les vins : et bien je me rappelle que ça se sirotte plus que dangereusement bien
sur les deux premières cuvées.
"le vin de jardin" fait 11° et j'en ai parlé tout dernièrement ici comme un plaisir de fruits
juste pressés.
"la chaussée rouge" c'est sur la même lignée que le précédent mais avec un poil plus de vin , gourmand , juteux et j'en reveux aussi !!!
Julien me parle des sols de schistes qui sont si particulier chez lui , du grolleau, un cépage
qu'il aime beaucoup et de ses vins qui "déssoiffent".
Son "53" est un cabernet franc planté sur schiste , en 1953 justement , et comme les autres ,
il ne reste pas bien longtemps dans mon verre.
Voilà une rencontre qui m'avait apportée beaucoup de plaisir et quelques bouteilles dans ma cave.
Hier j'en ai ouvert une d'ailleurs , un rosé 2011 issu du seul gamay , une Pink fluid made in Anjou.Le nom est bien choisie d'ailleurs car c'est d'un rose soutenu et ça coule
tout seul ...... mais pas que :
c'est un bouquet de fleurs des champs qui vous donne toute l'authenticité d'une bouchée de pétales pleine de simple gourmandise.
Il vaut mieux servir ce vin pas trop frais pour avoir tous les arômes d'herbes et de pain frais , de bonbon et d'anis.Un nez qui évoluera discrètement vers la pierre ,
la framboise et l'amande douce aussi.J'ai d'un seul coup tous mes préjugés négatifs sur les rosés d'Anjou qui sont aux tapis et la bouche va finir de me convaincre.La douceur est bien là avec le coté légèrement sucré que l'on attend sur ce type de vin mais sans prendre trop de place car une belle petite acidité l'accompagne sur toute la durée.
On sirote sans se retenir et une légère rétro arrive sur le caramel (ou le carambar si vous voulez).
Pink fluid est une fleur sauvage comme on en trouve encore dans les vignes qui ont des sols vivants.Sa fraîcheur vous en fera boire et reboire , jusqu'à ouvrir une deuxième bouteille ,
pour prolonger un grand moment de plaisir simple.
dimanche 6 mai 2012
Rosé du pic
Il y a parfois chez les amateurs un peu de réticence pour les rosés trop faciles et flatteurs ,
pas vraiment du vin ...
Moi , j'aime boire ces vins lorsqu'ils sont parfois bien plus qu'un "vin d'été".
Cette année je commence de bonne heure , ça doit être le manque de soleil du mois d'avril
qui m'a fait craquer dès ce début mai.
L'Ermitage du Pic Saint-loup est un domaine qui travaille en bio-dynamie
depuis un peu pus de 10 ans.
Il fait donc un rosé , à base de syrah , grenache , mourvèdre et cinsault.
Sa place à table était belle au coté des asperges qui le mettaient en valeur.
Le nez s'ouvre assez rapidement sur le citron , la mandarine et le pamplemousse.Un peu de poivre doux et une pierre aussi (silex).Avec le temps , d'autres choses viendront...
La bouche est très fine , grasse et vineuse , avec des épices légèrement "piquantes"
et un bel équilibre .
J'ai aussi un beau galet qui se met sur ma langue pour un long moment , voir même
un très long moment.Le sel l'accompagne sur le début.Une petite rétro sur la feuille de cerise ponctue le tout magistralement.
Furtivement , le canfre passe sous mes narines et l'herbe fraiche puis la mandarine
viennent en bouche.
C'est vivant et la cerise prend maintenant tout le vin pour partir après 2 ou 3 minutes.
L'amande amère précéde un cour moment d'un incroyable bonheur pendant lequel un cigare Cubain va m'emporter avec lui ou plutôt
Voila donc un grand rosé vivant , complexe , fin , vineux et irrésistiblement gourmand car ma bouteille est déjà vide.
Un vrai VIN , pour tout de suite ou cet été , si vous voulez boire autre chose que du rosé !!!
pas vraiment du vin ...
Moi , j'aime boire ces vins lorsqu'ils sont parfois bien plus qu'un "vin d'été".
Cette année je commence de bonne heure , ça doit être le manque de soleil du mois d'avril
qui m'a fait craquer dès ce début mai.
L'Ermitage du Pic Saint-loup est un domaine qui travaille en bio-dynamie
depuis un peu pus de 10 ans.
Il fait donc un rosé , à base de syrah , grenache , mourvèdre et cinsault.
Sa place à table était belle au coté des asperges qui le mettaient en valeur.
Le nez s'ouvre assez rapidement sur le citron , la mandarine et le pamplemousse.Un peu de poivre doux et une pierre aussi (silex).Avec le temps , d'autres choses viendront...
La bouche est très fine , grasse et vineuse , avec des épices légèrement "piquantes"
et un bel équilibre .
J'ai aussi un beau galet qui se met sur ma langue pour un long moment , voir même
un très long moment.Le sel l'accompagne sur le début.Une petite rétro sur la feuille de cerise ponctue le tout magistralement.
Furtivement , le canfre passe sous mes narines et l'herbe fraiche puis la mandarine
viennent en bouche.
C'est vivant et la cerise prend maintenant tout le vin pour partir après 2 ou 3 minutes.
L'amande amère précéde un cour moment d'un incroyable bonheur pendant lequel un cigare Cubain va m'emporter avec lui ou plutôt
avec sa fumée qui me transporte dans une pièce complètement embrumée et sans issue.
Je n'en sortirai qu'en suivant cet épais brouillard de havane qui s'échappe par je ne sais oû , guidé par un son , celui de :
Ruben Gonzales qui fait "claquer" les touches de son piano ?
la voix d'ibrahim Ferrer qui répond à celle d'Omara Portuondo , qu'une rumba fait danser inlassablement ?
Carlos"Patato" Valdes qui est en train de chauffer la peau de ses congas ?
Je ne sais pas mais en tout cas ce son Cubain me renvoie sur cette ile
ou je suis allé il y a 10 ans.
Un séjour qui a marqué ma vie d'homme libre ........
Je n'en sortirai qu'en suivant cet épais brouillard de havane qui s'échappe par je ne sais oû , guidé par un son , celui de :
Ruben Gonzales qui fait "claquer" les touches de son piano ?
la voix d'ibrahim Ferrer qui répond à celle d'Omara Portuondo , qu'une rumba fait danser inlassablement ?
Carlos"Patato" Valdes qui est en train de chauffer la peau de ses congas ?
Je ne sais pas mais en tout cas ce son Cubain me renvoie sur cette ile
ou je suis allé il y a 10 ans.
Un séjour qui a marqué ma vie d'homme libre ........
Voila donc un grand rosé vivant , complexe , fin , vineux et irrésistiblement gourmand car ma bouteille est déjà vide.
Un vrai VIN , pour tout de suite ou cet été , si vous voulez boire autre chose que du rosé !!!
dimanche 22 avril 2012
Attérrissage
En ce moment, les dégustations qui se succèdent m'apportent certes beaucoup de plaisir mais j'ai du mal à m'envoler, à décoller ...
Peut être prochainement avec le Malbec de Frédéric Palacios que j'ai gouté au domaine tout dernièrement et qui est d'un beau touché, comme d’habitude, avec en plus une complexité nouvelle ........ mais il est encore en cuve.
Peut-être aussi avec le blanc de Jean-baptiste Sénat, chez qui je suis passé il y a peu de temps et qui pour un coup d'essai sur cette couleur est en train de réaliser un vin qui allie un coté gras et une belle acidité : un grenache gris qui promet ........ mais il est encore en fut, jusqu'en juin.
Peut être avec un vin de Maxime Magnon dont les 2011 sont à croquer, comme souvent, envoutant et ........ mais c'est mon épouse qui les a goutés.
Peut-être avec une "bubulle", ce pétillant naturel de Lise et Bertrand Jousset issu du seul chenin. Il fait "parler" la Loire comme aucun autre cépage ........ mais ma commande n'est pas encore arrivée.
Peut être avec une "Ebrescade" 2005 de Marcel Richaud qui dort dans ma cave depuis un bon moment et qui me fait déjà saliver grâce à son fruit bien mur et ....... mais j'hésite avant de l'ouvrir, c'est ma dernière.
Peut être avec "le vin de jardin" de Julien Bresteau (La grange aux belles), un rouge à 11° qui glisse tout seul, sur du fruit juste pressé, tout en dessoiffant : une tuerie, légèrement frais en plein été et un vrai régal n'importe quand ........ mais je dois monter à Revel chez Benoit, qui a ouvert l'entre vin il y a quelques mois, pour prendre quelques bouteilles.
Bon sinon j'ai pris quelques photos en me baladant dans les vignes ces derniers jours alors suivez moi, je vous sers de guide :
tout d'abord sur La Malepère pour voir le chasan que Frédéric Palacios a décavaillonné et qu'il binait cette semaine car le sol était juste comme il faut pour être travaillé. Il a déjà hâte d'être aux vinifs cette année mais sait que le chemin est encore long.
Et puis ensuite chez Jean-Baptiste Senat, un fervent défenseur des cépages locaux,
qui connaît toujours un jeune qui vient de faire son premier millésime et qui cette fois-ci
m'a présenté .............ses vieux pieds de grenache centenaires qui sont bien encrés dans ce beau terroir Minervois.
Je vous laisse, il fait beau, alors je vais aller cueillir l'ail des ours sur la montagne noire.
C'est une feuille qui date de la préhistoire.
Elle se mange en salade ou en soupe et peut servir pour cuisiner les poissons ou faire un pesto.
Vous y avez déjà goûter ?
Peut être prochainement avec le Malbec de Frédéric Palacios que j'ai gouté au domaine tout dernièrement et qui est d'un beau touché, comme d’habitude, avec en plus une complexité nouvelle ........ mais il est encore en cuve.
Peut-être aussi avec le blanc de Jean-baptiste Sénat, chez qui je suis passé il y a peu de temps et qui pour un coup d'essai sur cette couleur est en train de réaliser un vin qui allie un coté gras et une belle acidité : un grenache gris qui promet ........ mais il est encore en fut, jusqu'en juin.
Peut être avec un vin de Maxime Magnon dont les 2011 sont à croquer, comme souvent, envoutant et ........ mais c'est mon épouse qui les a goutés.
Peut-être avec une "bubulle", ce pétillant naturel de Lise et Bertrand Jousset issu du seul chenin. Il fait "parler" la Loire comme aucun autre cépage ........ mais ma commande n'est pas encore arrivée.
Peut être avec une "Ebrescade" 2005 de Marcel Richaud qui dort dans ma cave depuis un bon moment et qui me fait déjà saliver grâce à son fruit bien mur et ....... mais j'hésite avant de l'ouvrir, c'est ma dernière.
Peut être avec "le vin de jardin" de Julien Bresteau (La grange aux belles), un rouge à 11° qui glisse tout seul, sur du fruit juste pressé, tout en dessoiffant : une tuerie, légèrement frais en plein été et un vrai régal n'importe quand ........ mais je dois monter à Revel chez Benoit, qui a ouvert l'entre vin il y a quelques mois, pour prendre quelques bouteilles.
Bon sinon j'ai pris quelques photos en me baladant dans les vignes ces derniers jours alors suivez moi, je vous sers de guide :
tout d'abord sur La Malepère pour voir le chasan que Frédéric Palacios a décavaillonné et qu'il binait cette semaine car le sol était juste comme il faut pour être travaillé. Il a déjà hâte d'être aux vinifs cette année mais sait que le chemin est encore long.
Et puis ensuite chez Jean-Baptiste Senat, un fervent défenseur des cépages locaux,
qui connaît toujours un jeune qui vient de faire son premier millésime et qui cette fois-ci
m'a présenté .............ses vieux pieds de grenache centenaires qui sont bien encrés dans ce beau terroir Minervois.
Je vous laisse, il fait beau, alors je vais aller cueillir l'ail des ours sur la montagne noire.
C'est une feuille qui date de la préhistoire.
Elle se mange en salade ou en soupe et peut servir pour cuisiner les poissons ou faire un pesto.
Vous y avez déjà goûter ?
mercredi 21 mars 2012
Signé Barral
Faire du "Barral" c'est possible?
Eh bien jusqu'à maintenant je n'ai pas rencontré de vin qui ressemble aux nectars
du Domaine Léon Barral parce que les vins de ce vigneron, plus que connu, ont une signature , une vraie personnalité et que c'est certainement pour cela qu'ils peuvent faire débat
à droite ou à gauche.
Ouh là là , il faut que je fasse attention aux formules que j'emploie parce que ça va bientôt ressembler à un blog politique et du coup je vais être obligé de "rentrer en campagne".
Bon revenons aux choses sérieuses ...... le vin : Faugéres 2006 du Domaine Léon Barral.
50% carignan , 40% grenache et le reste de cinsault.
J'ouvre la bouteille et me sers un verre : le vin est là , tout de suite avenant et prêt à boire avec rien d'autre que de la pureté.
La finesse du nez est surprenante et m'envoute de suite grace à son intensité.
La cerise , des herbes de provence et un jus de viande, qui apportent un coté animal très typé, laissent peu à peu la place à une belle myrtille.
C'est pure et vivant mais avec aussi un peu de lenteur.
En bouche , j'ai une douce texture ronde et bien fondue , sur un beau réglisse et des épices doucement pimentées.
La finale me donne l'impression d'avoir ce rouleau de zan qui s'enroule comme un fil autour de ma langue , doucement.
C'est un jus gourmand et j'en rafffole au point de décoller:
j'ai l'image complètement surréaliste d'un grand fil tendu
avec un cheval qui passe au trot dessus.
Il galope maintenant , sur ce "chemin" de la liberté,
en espérant peut être un jour pouvoir la retrouver justement ,
là-bas , au bout de cette course d'équilibriste ...
Le vin va continuer à vivre tranquillement avec une figue séchée qui viendra jusqu'à mes narines et un peu de chocolat blanc en bouche.
Un léger coté granuleux sur la rétro me fera penser au carignan.
C'est beau !!!
Deux jours plus tard ....... le verre que j'avais gardé aura une belle acidité et un nez sur la fraise des bois , des ronces sauvages :
Mon cheval blanc , qui a retrouvé sa liberté , sillonne de grandes plaines vierges ,
crinière au vent .
Ce vin est arrivé à maturité pour quelques années.
Il m'a "hanté" plusieurs jours et c'est pour moi le signe d'une ........
grande bouteille signée Didier Barral.
Eh bien jusqu'à maintenant je n'ai pas rencontré de vin qui ressemble aux nectars
du Domaine Léon Barral parce que les vins de ce vigneron, plus que connu, ont une signature , une vraie personnalité et que c'est certainement pour cela qu'ils peuvent faire débat
à droite ou à gauche.
Ouh là là , il faut que je fasse attention aux formules que j'emploie parce que ça va bientôt ressembler à un blog politique et du coup je vais être obligé de "rentrer en campagne".
Bon revenons aux choses sérieuses ...... le vin : Faugéres 2006 du Domaine Léon Barral.
50% carignan , 40% grenache et le reste de cinsault.
J'ouvre la bouteille et me sers un verre : le vin est là , tout de suite avenant et prêt à boire avec rien d'autre que de la pureté.
La finesse du nez est surprenante et m'envoute de suite grace à son intensité.
La cerise , des herbes de provence et un jus de viande, qui apportent un coté animal très typé, laissent peu à peu la place à une belle myrtille.
C'est pure et vivant mais avec aussi un peu de lenteur.
En bouche , j'ai une douce texture ronde et bien fondue , sur un beau réglisse et des épices doucement pimentées.
La finale me donne l'impression d'avoir ce rouleau de zan qui s'enroule comme un fil autour de ma langue , doucement.
C'est un jus gourmand et j'en rafffole au point de décoller:
j'ai l'image complètement surréaliste d'un grand fil tendu
avec un cheval qui passe au trot dessus.
Il galope maintenant , sur ce "chemin" de la liberté,
en espérant peut être un jour pouvoir la retrouver justement ,
là-bas , au bout de cette course d'équilibriste ...
Le vin va continuer à vivre tranquillement avec une figue séchée qui viendra jusqu'à mes narines et un peu de chocolat blanc en bouche.
Un léger coté granuleux sur la rétro me fera penser au carignan.
C'est beau !!!
Deux jours plus tard ....... le verre que j'avais gardé aura une belle acidité et un nez sur la fraise des bois , des ronces sauvages :
Mon cheval blanc , qui a retrouvé sa liberté , sillonne de grandes plaines vierges ,
crinière au vent .
Ce vin est arrivé à maturité pour quelques années.
Il m'a "hanté" plusieurs jours et c'est pour moi le signe d'une ........
grande bouteille signée Didier Barral.
samedi 10 mars 2012
L'Artichaut : une piste de "décollages".
Si il y a un endroit ou je peux boire des vins qui me font "décoller" , c'est bien l'Artichaut.
Tous les vignerons de Changer l'Aude en vin sont à la carte, de Frédéric Palacios
à Clément Mengus en passant par les Manns du Mas des caprices, Jean-Baptiste Senat, Maxime Magnon, Xavier Ledogar ou encore Gilles Azam.
Mais on peut aussi gouter les vins du Cabardes de Guilhem Barré , les Rhones
de Matthieu Dumarcher ou bien un beaujolais arrivé là tout dernièrement,
comme les "raisins gaulois" de Mathieu Lapierre :
ce vin a le nez d'un vin de soif qui a gardé la pureté du fruit frais avec une belle framboise mise en avant. En bouche c'est croquant et l'acidité est source de plaisir.
Par contre il y a un gros soucis : ça se descend beaucoup, beaucoup trop vite !!!
Mais revenons à l'Artichaut ou du moins allons y plutôt si vous voulez bien me suivre.
Place Carnot à Carcassonne, un bistrot, bar à vin ou les assiettes sont soignées et goutteuses grâce à des produits frais et bien travaillés .Mathieu, le patron, a pris le parti de la qualité
et les plats sont inventifs.
Duo de pâté et mousse maison, camembert frit ou lasagnes végétariennes , les assiettes font toutes envie.
J'ai bien aimé le steak tartare avec sa préparation maison et mon fils est fan du gratin de macarroni qui accompagne le canard confit. Le cochon noir est aussi mis à l'honneur suivant la saison.
Pour les desserts je suis sur que la crème brûlée au carambar ou la tarte au citron meringuée vous régalerons car ils sont maison.
Moi, j'ai un gros faible pour le "banofi" de Camille et je peux même vous donner la recette : vous prenez un "banofi", vous le mettez dans une conserve en verre et vous le faites servir par Camille, si elle n'est pas trop occupée en cuisine.
Bon trêve de plaisanterie si vous voulez vraiment savoir le secret de Camille allez à l'Artichaut, elle vous racontera ça beaucoup mieux que moi ...
Tous les vignerons de Changer l'Aude en vin sont à la carte, de Frédéric Palacios
à Clément Mengus en passant par les Manns du Mas des caprices, Jean-Baptiste Senat, Maxime Magnon, Xavier Ledogar ou encore Gilles Azam.
Mais on peut aussi gouter les vins du Cabardes de Guilhem Barré , les Rhones
de Matthieu Dumarcher ou bien un beaujolais arrivé là tout dernièrement,
comme les "raisins gaulois" de Mathieu Lapierre :
ce vin a le nez d'un vin de soif qui a gardé la pureté du fruit frais avec une belle framboise mise en avant. En bouche c'est croquant et l'acidité est source de plaisir.
Par contre il y a un gros soucis : ça se descend beaucoup, beaucoup trop vite !!!
Mais revenons à l'Artichaut ou du moins allons y plutôt si vous voulez bien me suivre.
Place Carnot à Carcassonne, un bistrot, bar à vin ou les assiettes sont soignées et goutteuses grâce à des produits frais et bien travaillés .Mathieu, le patron, a pris le parti de la qualité
et les plats sont inventifs.
Duo de pâté et mousse maison, camembert frit ou lasagnes végétariennes , les assiettes font toutes envie.
J'ai bien aimé le steak tartare avec sa préparation maison et mon fils est fan du gratin de macarroni qui accompagne le canard confit. Le cochon noir est aussi mis à l'honneur suivant la saison.
Pour les desserts je suis sur que la crème brûlée au carambar ou la tarte au citron meringuée vous régalerons car ils sont maison.
Moi, j'ai un gros faible pour le "banofi" de Camille et je peux même vous donner la recette : vous prenez un "banofi", vous le mettez dans une conserve en verre et vous le faites servir par Camille, si elle n'est pas trop occupée en cuisine.
Bon trêve de plaisanterie si vous voulez vraiment savoir le secret de Camille allez à l'Artichaut, elle vous racontera ça beaucoup mieux que moi ...
mercredi 15 février 2012
fidèle
J'avais une amoureuse avec moi hier (c'est ma femme mais aussi mon "amoureuse") et je n'ai rien trouvé de mieux que d'ouvrir la cuvée "fidèle" pour la Saint Valentin.J'ai bien fait d'ailleurs parce que on s'est r-é-g-a-l-é.
"fidèle" c'est un Champagne extra brut de chez Vouette et Sorbée , dégorgé le 04/10/10-R08.
Le nez est de suite en place , frais et intense sur la noisette , le pain et une complexité qui va se révéler avec l'augmentation de la température du vin.
La bouche est très fine avec des bulles toutes petites et discrètes , comme je l'aime sur un Champagne qui du coup devient plus un vin.Une superbe acidité emmène une rétro qui reste accrochée au palais un très long moment , pour le plaisir.
Avec le temps le coté vivant du vin va apporter des arômes d'amande , d'agrumes sur lesquels on a mis juste un peu de sucre roux et de craie blanche pour le nez. La bouche est toujours sur le registre de la finesse qui s'allonge et reste un long moment.
Après 1 heure le nez va basculer sur un coté fleuri, et une herbe fraiche d'une belle précision va me faire décoller:
Si vous voulez plus de précision c'est par là ,chez Laurent.
"fidèle" c'est un Champagne extra brut de chez Vouette et Sorbée , dégorgé le 04/10/10-R08.
Le nez est de suite en place , frais et intense sur la noisette , le pain et une complexité qui va se révéler avec l'augmentation de la température du vin.
La bouche est très fine avec des bulles toutes petites et discrètes , comme je l'aime sur un Champagne qui du coup devient plus un vin.Une superbe acidité emmène une rétro qui reste accrochée au palais un très long moment , pour le plaisir.
Avec le temps le coté vivant du vin va apporter des arômes d'amande , d'agrumes sur lesquels on a mis juste un peu de sucre roux et de craie blanche pour le nez. La bouche est toujours sur le registre de la finesse qui s'allonge et reste un long moment.
Après 1 heure le nez va basculer sur un coté fleuri, et une herbe fraiche d'une belle précision va me faire décoller:
je suis en train de chercher des oursins blancs dans un herbier marin à 3 ou 4 mètres de profondeur.La mer est calme et les quelques vagues qui me passent au dessus de la tête donne de la vie à cette "prairie" sous marine.De temps en temps une ou deux vaches noirs et blanches viennent faire une apnée et broutent ces herbes plantées dans le sable , là , sous mes yeux ébahis ...
Ce grand Champagne gourmand est le résultat du travail d'Hélène et Bertrand Gautherot , des gens d'une extrème gentillesse que j'avais rencontrés il y a deux ans sur Changer l'Aude en vin.Ils font partie des vignerons du vin de mes amis qui seront à Verchant dans quelques jours pour un salon à ne pas manquer du coté de Montpellier.Si vous voulez plus de précision c'est par là ,chez Laurent.
vendredi 20 janvier 2012
FINE NINE
La NINE , c'est toujours un vin gourmand qui représente assez bien le vin du sud mure juste comme il faut, mais pas trop.
J'ai ouvert cette cuvée de chez Jean-Baptiste Senat il y a une ou 2 semaines maintenant et je me suis fait surprendre par une belle finesse que je n'avais jamais trouvée sur les millésimes 08 ou 09.Il faut dire que 2010 est une très très belle année sur les vins audois et les meilleurs vignerons ont fait des vins vraiment au top.La nine 2010 en fait partie.
Le nez est tout de suite très ouvert sur les vins de Jean-Baptiste et j'avais souvent tendance à ne pas carafer.Depuis quelques temps, je passe systématiquement tous les vins que j'ouvre en carafe et tant pis si c'est pour les servir juste derrière. Je pense que même si l'aération n'apporte pas forcément grand chose sur certain vin , elle n'apporte de toute façon rien de mal.
Alors cette NINE :
eh bien le nez est tout de suite sur le pain grillé , la framboise ,la clémentine et la cerise bien mure.Un coté "nature sauvage" est mis en avant par l'herbe fraiche et le foin.La finesse est là aussi.
En bouche , on a une impression de plénitude car le vin tapisse entièrement le palais , la langue et les joues.
C'est tout en touché , lisse , fluide et la finesse du raisin est belle.Il se dégage aussi le sentiment d'un vin construit depuis bien longtemps , réfléchi , qui m'envoie l'image
d'une tisseuse, qui sur le métier, remet sans cesse son ouvrage , elle tisse en écoutant chanter les cigales mais sans jamais laisser partir son fil , tramant inlassablement ...
La fraîcheur des épices sur la fin de bouche donne une touche finale intéressante.
Une NINE qui est donc fine mais toujours aussi gourmande et que je vais m'empresser de regoûter car en écrivant ces quelques lignes , j'ai déjà les arômes qui commencent à réveiller mes sens et si en plus je ferme les yeux ...
J'ai ouvert cette cuvée de chez Jean-Baptiste Senat il y a une ou 2 semaines maintenant et je me suis fait surprendre par une belle finesse que je n'avais jamais trouvée sur les millésimes 08 ou 09.Il faut dire que 2010 est une très très belle année sur les vins audois et les meilleurs vignerons ont fait des vins vraiment au top.La nine 2010 en fait partie.
Le nez est tout de suite très ouvert sur les vins de Jean-Baptiste et j'avais souvent tendance à ne pas carafer.Depuis quelques temps, je passe systématiquement tous les vins que j'ouvre en carafe et tant pis si c'est pour les servir juste derrière. Je pense que même si l'aération n'apporte pas forcément grand chose sur certain vin , elle n'apporte de toute façon rien de mal.
Alors cette NINE :
eh bien le nez est tout de suite sur le pain grillé , la framboise ,la clémentine et la cerise bien mure.Un coté "nature sauvage" est mis en avant par l'herbe fraiche et le foin.La finesse est là aussi.
En bouche , on a une impression de plénitude car le vin tapisse entièrement le palais , la langue et les joues.
C'est tout en touché , lisse , fluide et la finesse du raisin est belle.Il se dégage aussi le sentiment d'un vin construit depuis bien longtemps , réfléchi , qui m'envoie l'image
d'une tisseuse, qui sur le métier, remet sans cesse son ouvrage , elle tisse en écoutant chanter les cigales mais sans jamais laisser partir son fil , tramant inlassablement ...
La fraîcheur des épices sur la fin de bouche donne une touche finale intéressante.
Une NINE qui est donc fine mais toujours aussi gourmande et que je vais m'empresser de regoûter car en écrivant ces quelques lignes , j'ai déjà les arômes qui commencent à réveiller mes sens et si en plus je ferme les yeux ...
lundi 2 janvier 2012
ZACMAU
J'aime beaucoup les cuvées mono-cépage , je leur trouve souvent une identité plus marquée et précise."ZACMAU" est un beau mauzac , une belle expression de ce que peut donner ce cépage que l'on retrouve principalement dans deux appelations du sud ouest , celle de Limoux et de Gaillac.
J'ai un peu de mal à aborder les rouges du domaine Causse Marines mais là , ce blanc Gaillacois de 2009 m'a enchanté.
Le nez est presque tranchant avec quelque chose de bien profilé , citronné et complexe, sur la pomme , la vanille et
un peu de miel par moment aussi.
La bouche a un touché exceptionnel , rond , avec un velouté qui fait penser à un rouge et une fluidité qui peu faire entendre
l'eau qui coule.Derrière , c'est le coté vif et tranchant du nez qui revient et prolonge le vin grace à une belle rétro.
C'est long et la salinité vient agéablement sur la langue.
J'ai l'image d'un requin dans mon verre, profilé et fuselé, il va soudainement se transformer lorsque le vin arrive dans ma bouche.C'est un dauphin qui effleure maintenant ma langue et la douceur de sa peau lisse me rappelle une rencontre que j'ai faite avec ce merveilleux animal du coté d'Antigua : un moment plein de beauté...
Après une bonne aération, le nez intense va devenir plus sauvage et "piquant".
Une belle rencontre que ce mauzac au double visage qui le rend gourmand , tout en contraste et plein d'émotion.
J'ai un peu de mal à aborder les rouges du domaine Causse Marines mais là , ce blanc Gaillacois de 2009 m'a enchanté.
Le nez est presque tranchant avec quelque chose de bien profilé , citronné et complexe, sur la pomme , la vanille et
un peu de miel par moment aussi.
La bouche a un touché exceptionnel , rond , avec un velouté qui fait penser à un rouge et une fluidité qui peu faire entendre
l'eau qui coule.Derrière , c'est le coté vif et tranchant du nez qui revient et prolonge le vin grace à une belle rétro.
C'est long et la salinité vient agéablement sur la langue.
J'ai l'image d'un requin dans mon verre, profilé et fuselé, il va soudainement se transformer lorsque le vin arrive dans ma bouche.C'est un dauphin qui effleure maintenant ma langue et la douceur de sa peau lisse me rappelle une rencontre que j'ai faite avec ce merveilleux animal du coté d'Antigua : un moment plein de beauté...
Après une bonne aération, le nez intense va devenir plus sauvage et "piquant".
Une belle rencontre que ce mauzac au double visage qui le rend gourmand , tout en contraste et plein d'émotion.
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