J'avais quelques échos sur un nouveau venu en Vendée qui serait dans la lignée de Thierry Michon et de Christian Chabirand dont je vous ai déjà parlé sur mon blog.
Je suis donc monté juste au-dessus des Sables d'Olonne pour rencontrer Eric Sage.
Il m'a gentiment accordé une dégustation au domaine qui m'a permis de le découvrir entouré de toutes ses belles cuvées.
Eric porte bien son nom, c'est un sage qui depuis son arrivée sur les terres de Brem en 2016, cultive 15 hectares de vignes qu'il a achetés à l'ancien propriétaire du Domaine de la rose Saint-Martin. Il est en bio depuis le premier jour et la biodynamie le titille tellement déjà qu'il commence à s'y mettre par petite touche. Le cheval est là pour aider le travail des sols et respecter au mieux les pieds de vigne parfois centenaires sur le domaine et l'apport de tisanes de végétaux est aussi présent. Vendanges manuelles en caissettes (sauf pour le jus de raisin) et pas ou très peu de souffre.
On perçoit toute la passion d'Eric lorsqu'il parle de ses cuvées ou peut être devrais-je plutôt dire de ses bébés tellement il y est attaché. Les cépages, sa terre avec son sous-sol rhyolites, l'océan pas très loin qui apporte l'air marin, le feu du soleil, ce climat particulier de bord de mer et tant d'autres paramètres que l'on ne maîtrise pas forcément mais que l'on essaye d'apprivoiser quand on est vigneron, sont au cœur de nos discussions. Eric a déjà trouvé quelques clés mais sait qu'il a encore à apprendre de son milieu naturel qu'il observe avec sagesse depuis 3 ans seulement.
La bouche est fine avec un beau touché et l'impression de sucer une pierre. La belle longueur est ponctuée par une rétro sur un bouquet de violettes. Un beau vin qui va vivre avec une impression d'eau en bouche et la terre qui envahira le nez pour ensuite laisser sa place à la prune. La ligne d'acidité sera aussi plus présente au bout d'une heure, une vraie colonne vertébrale qui va permettre à ce vin de garder son caractère et sa fraîcheur sur quelques années.
Après deux jours, le reste de la bouteille juste rebouchée ne montrera aucun signe de fatigue au nez. La bouche quant à elle sera encore un cran au-dessus avec de la fluidité et une belle sensation d'eau qui en coulant vient vous caresser les joues, délicatement... La longueur est toujours là avec la terre en finale. Quelle finesse !!!
Voilà, j'ai vraiment hâte de voir comment les vins d'Eric vont évoluer dans les années qui viennent car il a déjà de superbes cuvées. Le temps ne pourra qu'apporter de bonnes choses à ce vigneron passionné et curieux qui sait se mettre à l'écoute de la nature, comme un Sage.
Je ne vais pas vous parler de toutes ses cuvées car il en a presque une douzaine je crois mais j'ai beaucoup aimé "mon gg", un gamay issu de vieilles vignes qui donne tout de suite un énorme plaisir tout en rondeur sur le coté fruit du vin avec des petits fruits pleins de fraîcheur et une grande précision surlignée par une très belle acidité. Un vin bien moins simple qu'il peut y paraître au premier abord.
Pour "Bout au vent", un 100% chenin issu de vielles vignes, c'est la singularité qui me parle tout de suite avec un intéressant profil hors des standards, un peu d’arôme fumé par moment et des fruits secs aussi. Un vin qui demande encore un peu de temps mais qui pourrait devenir le grand du domaine d'ici un an ou deux.
Bon sinon, tranquillement à la maison, j'ai ouvert il y a quelques jours la très belle cuvée "Les 3 éléments" en rouge. C'est un 100% négrette de 2016 qui a comme ligne directrice la finesse.
Le nez est un mélange du fruit et de l'élevage juste là pour accompagner les arômes.La bouche est fine avec un beau touché et l'impression de sucer une pierre. La belle longueur est ponctuée par une rétro sur un bouquet de violettes. Un beau vin qui va vivre avec une impression d'eau en bouche et la terre qui envahira le nez pour ensuite laisser sa place à la prune. La ligne d'acidité sera aussi plus présente au bout d'une heure, une vraie colonne vertébrale qui va permettre à ce vin de garder son caractère et sa fraîcheur sur quelques années.
Après deux jours, le reste de la bouteille juste rebouchée ne montrera aucun signe de fatigue au nez. La bouche quant à elle sera encore un cran au-dessus avec de la fluidité et une belle sensation d'eau qui en coulant vient vous caresser les joues, délicatement... La longueur est toujours là avec la terre en finale. Quelle finesse !!!
Voilà, j'ai vraiment hâte de voir comment les vins d'Eric vont évoluer dans les années qui viennent car il a déjà de superbes cuvées. Le temps ne pourra qu'apporter de bonnes choses à ce vigneron passionné et curieux qui sait se mettre à l'écoute de la nature, comme un Sage.