Bretagne, crêperies, bières, pluie, soleil, nuages, froid puis chaud et ... cave. Tout ça dans la même journée est possible lorsque l'on est "au bout du monde" comme il disent là-bas.
J'avais déjà rencontré un caviste intéressant il y a quelques mois en passant du coté de la cave de la presqu'île à Crozon. Je dirais que c'était une premiere bonne étape.
Il y a quelques semaines, lors d'un séjour un peu plus long, je me suis attardé au cellier du Régal's chez Dominique Keruzoré. C'est un jeune caviste puisqu'il a repris la cave il y a seulement
3 ans. C'est la passion qui l'a poussée à changer de direction professionnelle.
Il fait partie des cavistes qui font tout pour partager leur amour du vin et c'est vraiment que du plaisir lorsque l'on rentre dans son antre. Beaucoup de références de toutes les régions de France et d'ailleurs aussi, avec essentiellement des vins d'auteur, proche de la nature ou au moins en bio... que du bonheur quoi.
Et puis Dominique est souvent prêt à ouvrir une quille juste histoire de boire un bon canon comme ce superbe Bourgogne du clos des vignes de Maynes qui nous a embarqué sur une finesse infinie, in..fi...nie...
Une merveille de grande classe pour cette cuvée 910, l'année de naissance du Clos qui n'a vu aucun intrans ni produit chimique depuis... Un voyage, un bon en arrière de plusieurs siècles qui nous dévoile ses origines.
Et puis La folle blanche de Marc Pesnot nous dévoile ses douceurs d'agrumes, tendu par une flèche d'acidité qui reveille notre gourmandise. Du grand art en pays Nantais.
Et puis je pourrais continuer des heures avec les vins d'Elian Da Ros, de Jean-Francois Nicq, d'Edouard Laffitte, de Dominique Hauvette, du JONC-BLANC et de Barral.... et de tant d'autres.
Hier j'ai ouvert un vin sicilien que Dominique m'avait conseillé, la cuvée SP68 d'Ariana Occhipinti.
Une belle fraîcheur caractérise un nez franc et net dès le départ avec l'impression d'être sous une cascade tellement mes sens se mettent en éveil.
Je suis sous l'influence de la noisette, la prune et un léger voile de fumée de cigare passe.
En bouche, la matière est légèrement granuleuse avec une finesse qui contrebalance tout. Des fruits écrasés et une acidité qui vous promène le long d'un fil avec toujours cette finesse qui revient et vous embarque vers la précision et la tension: c'est Waouh !!!
Le nez est maintenant complètement ouvert, un jus de raisin qui vient juste d'être pressé met en valeur la matière et laisse aussi une belle place à une fraîcheur mentholée, au café et à un beau noyau de cerise.
Ca se boit tout seul mais c'est aussi un vin taillé pour passer quelques années en cave.
Une belle découverte.
Voilà, si vous allez en Bretagne, au lieu d'aller "au bout du monde", arrêtez vous chez Dominique, le caviste du Faou, il y a chez lui de quoi faire quelques provisions sympas pour remplir votre cave de bouteilles pleines de bonheur... ou de folie.
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