Il y a un bon moment que j'avais en tête qu'une bouteille de Dagueneau pouvait m'emmener au sommet de ce que peut donner un vin qui "tourne" autour de l'acidité.Cela donne un grand blanc de Loire , un vin ou la bouche prend le pas sur le nez pour mon plus grand plaisir.
J'avais bu deux cuvées de ce domaine mené par les deux enfants de Didier Dagueneau depuis 2008 mais malgré la qualité indéniable des vins , ces dernières ne m'avaient pas renversé , fait ... chavirer ou ... décoller.
Le blanc fumé de Pouilly 2008 que j'ai bu à l'aveugle il y a quelques jours est l'ancienne cuvée"Chailloux".
Le nez est discret au départ , sur des agrumes et une asperge que l'on devine juste à peine.
La bouche par contre est dans le registre noble d'une acidité omniprésente , qui prend toute la largeur de la langue et donne en même temps "l'idée" de ce que peut être un beau citron.
La finale a une belle intensité sur un temps qui dure ...
Après une demie heure , le nez "part en fumée" et sur l'amande, tandis que la bouche , superbement tendue, est toujours aussi belle avec l'acidité qui, lorsqu'elle quitte ma langue après un bon moment , se retrouve scotchée sur mon palais pour prolonger le vin et mon plaisir du même coup comme si le son d'un violon restait suspendu dans les airs sur une note "infinie".
La gourmandise est là aussi et c'est le volume qui apparait en bouche maintenant avec un violon qui s'est transformé en contrebasse et me donne de belles notes , bien graves.
C'est le plus beau blanc que j'ai bu cette année , un vin complètement à part qui arrive à donner une majuscule au mot Acidité , pour le plaisir de mes papilles , ma bouche et mon palais.
Une bouteille d'exception pour moi.
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